Comme a la maison
Begonvil – 13-17.07.2018
Ça fait quelques jours que je ressens le mal du pays. Après près de quatre mois de voyage, me voilà prise de nostalgie. Rien de grave, c'est un sentiment avec lequel j'ai appris à vivre lors de mes séjours à l'étranger mais qui crée néanmoins un vide qu'on a de la peine à combler. C'est dans cet état ma foi peu agréable qu'on rejoint le sud de la Turquie. Nous avons rendez-vous près de Bodrum, où Tuncay, le frère d'Halil nous attend pour le week-end (voir Troie, Bergama et Izmir ).
A notre arrivée, nous sommes accueillis par sa fille aînée, Fatma, qui s'exprime dans un anglais irréprochable, et qui nous aide à installer Antares à côté de leur établissement fraîchement inauguré le Begonvil , constitué de bungalows et d'un restaurant qui donne sur la plage. Essayez un instant de vous imaginer... Un petit coin bien tranquille, loin du brouhaha touristique, une petite entreprise familiale où maman est en cuisine, papa au barbecue, et les enfants au service. La cuisine est conviviale et la même pour tout le monde, comme à la maison. Ici on mange le poisson frais du jour, pêché par Tuncay ou le cousin de la famille, et les fruits et légumes du jardin. Les clients se réunissent à la même heure et après un ou deux jours, tout le monde se connaît. Pas besoin de courir réserver sa chaise longue : la plage est privée et il y a de la place pour tous ! Les chaudes soirées d'été, vous serez même invités à oublier le confort de votre chambre pour dormir sur la plage à la belle étoile ! Reçus comme les membres de leur propre famille, il ne nous en fallait pas beaucoup plus pour se sentir comme à la maison : une chaleur humaine bienvenue et réconfortante qui ne laisserait personne indifférent, pas même notre Mike...
C'est au tour d'Halil de nous présenter sa famille. Il nous invite chez lui pour un petit-déjeuner turc : œufs au plat et Şucuk (saucisse turc épicée), tomates, concombres, olives, fromages du pays, spécialités de pain, miel, frites, le tout accompagné du thé turc, le çay, véritable institution en Turquie et qui accompagne chaque repas et chaque rencontre. Sa fille et son beau-fils s'improvisent pour l'heure traducteurs. Notre rencontre se termine par une visite de la baie adjacente à celle de Tuncay, plage apparemment très appréciée des turcs des villages voisins lors des week-ends.
Seuls Européens du coin, nous suscitons beaucoup d'intérêt et de curiosité d'abord avec notre camion et forcément avec la minette qui a un succès fou auprès des enfants. Nous faisons notamment la rencontre d'Iremsu et de son frère Eren.
Grâce à Google Traduction nous apprenons qu'Iremsu est une talentueuse pianiste de dix ans et qu'Eren s'adonne à un sport peu connu : le rugby subaquatique. Nous leur souhaitons beaucoup de succès dans leur passion respective et sommes très heureux d'avoir fait leur connaissance. Nous leur faisons ici un petit clin d'œil en partageant leurs vidéos.
Mike me fait les yeux doux pour rester encore un peu auprès de nos nouveaux amis et c'est en tout quatre jours que nous partageons en leur compagnie. C'est la tête pleine de souvenirs et émus de leur accueil que nous prenons la route en direction de la côte turquoise, avec la promesse, si Dieu le veut, de revenir un jour les trouver. Merci du fond du cœur pour toute cette générosité et cette jolie parenthèse dans notre voyage !
