Cote croate et Perle de l' Adriatique
Dans une baie, quelque part vers Ploče – 19.04.2018
Retour en terre croate où nous longeons la côte vers le sud. Elle nous rappelle parfois la Corse, quand les eaux turquoises des petites criques appellent à la baignade, parfois la Californie avec sa route côtière, lorsque les Alpes dinariques aux falaises vertigineuses plongent dans l’Adriatique. On est heureux de retrouver la mer. Il fait beau et les températures sont supérieures à 20°C : on peut sortir les shorts et les t-shirts et ça fait du bien ! Impatients de se retrouver « les pieds dans l’eau », et désireux d’économiser les coûts d’un camping, Mike écume les routes improbables du bord de mer à la recherche du bout de plage qui nous permettra de poser Antares au plus près de l’eau.
Nous repérons un premier emplacement, idéal, dans une baie à l’abri du vent, où on nous rappelle gentiment que le camping sauvage n’est pas admis. Un peu déçus, nous parcourons encore quelques kilomètres avant de bifurquer sur un sentier rocailleux, et de toute évidence, non entretenu. 4x4 et vitesses courtes enclenchées, Antares se fraie tant bien que mal un chemin au milieu des branches. Nous arrivons sur un parking un peu morbide au milieu de plusieurs caravanes laissées à l’abandon mais pour la bonne surprise, une baie orientée plein sud s’ouvre devant nous et nous offre un superbe coucher de soleil, Antares a presque les pneus dans l’eau et ici, personne ne viendra nous déloger pour la nuit.
Dubrovnik – 20-22.04.2018
Le lendemain, nous retrouvons la Perle de l’Adriatique, Dubrovnik, pour notre dernière escale croate.
Dubrovnik est probablement la ville la plus visitée de Croatie et sûrement aussi la plus chère. Se parquer ici à un prix raisonnable tient du miracle. Heureusement, Mike, qui a plus d’un tour dans son sac, propose de monter en camion jusqu’au sommet du téléphérique qui surplombe la ville et les îles alentour. La route d’accès y est si compliquée que peu de gens s’y aventurent. A part les quelques courageux touristes, bus navettes et taxis locaux, il fallait bien un brave chauffeur valaisan et fier de ses origines alpines pour monter là-haut avec son camion sous le regard ahuri ou admiratif des autres usagers de ladite route. Là-haut sur la montagne l’était un bel Antares et l’était tellement bien que l’était trois jours durant, avec un panorama à couper le souffle et ce, pour pas un rond
On ne peut pas en dire autant de Dubrovnik, où la carte du tourisme est jouée à tous les coins de rue et où pas une pierre ne peut être visitée sans sortir le porte-monnaie : monter sur les remparts 20€, visiter les sites du tournage de Game of Thrones entre 25€ et 85€, visiter le fort Lovrijenac 10€, prendre la télécabine qui surplombe la ville 20€… de quoi effrayer n’importe quel être humainement constitué. C’est dommage car la ville a tant à raconter. Bombardée lourdement durant la guerre serbo-croate des années 1990, elle a su panser ses plaies, elle qui pensait à tort être épargnée car considérée pour ses arts et son architecture.
On déambule un moment dans la ville, on prend quelques photos et on décide qu’elle est bien plus jolie gratuitement vue d’en haut. C’est donc sans regret, après avoir lâché 50€ pour deux pizze et deux glaces artisanales qu’on reprend de la hauteur, sur le Mont Srd.