Istrie et parc national de Plitvice
Novigrad - 26-28.03.2018
Pas vraiment d'arrêt pour nous en Italie, si ce n'est pour se ravitailler et faire quelques achats. Nous y avons passé suffisamment de temps ces deux dernières années. Nous traçons donc la route en direction de la Croatie.
Ici le camping sauvage n'est pas autorisé. Nous optons donc pour un premier camping au Aminess Sirena Campsite près de Novigrad. Il fait beau, les températures avoisinent les 15°C-16°C, ce qui nous permet gentiment de ranger nos doudounes au "placard". Il y a peu de monde en cette saison et nous profitons du calme et du dépaysement: mer, pins, mouettes, etc... un bon air de vacances !
Novigrad est une jolie petite ville. C'est au pas du footing que Carole arrache ici-et-là quelques photos en parcourant la promenade qui longe la côte et les fortifications.
Pula et Premantura - 29.03.2018
Les premiers campings à la pointe de l'Istrie ouvrent leurs portes aujourd'hui. Nous allons passer la nuit au camping de l'Arena Stupice à Premantura, un site privilégié des kitesurfeurs. Sur notre route, nous nous arrêtons à Pula pour visiter l'amphithéâtre et déguster quelques spécialités locales : Pljeskavica (version balkanique du hamburger) pour Mike et Ražnjići (brochettes de porc grillées) pour Carole.
De la côte à la montagne – 30.03.2018
Belle lumière à notre réveil au camping pour prendre quelques photos avant le départ. Le temps est partiellement couvert et les vents assez violents. On comprend pourquoi les kitesurfeurs ont autant de plaisir à pratiquer leur sport ici.
Nous reprenons ensuite notre route en longeant la côte croate. La météo changeante nous donne tour à tour de la pluie, du vent et du soleil. Nous profitons de quelques rayons pour faire halte en bord de mer et casser la croûte avant de reprendre de la hauteur et de retourner dans les terres.
Sur les hauts plateaux, nous découvrons les petits villages de montagnes. Beaucoup d’entre eux montrent encore des signes de la dernière guerre : certaines maisons abandonnées tombent en ruine, d’autres dévoilent sur leurs façades les impacts de balles, d’obus même parfois, douloureux souvenirs d’une cruauté sans pareille.
Puis, surprise pour nous à quelques kilomètres de notre arrêt pour la nuit, quelques tiroirs sont ouverts, voire tombés, et des faces d’armoire sont arrachées. Nous avons oublié de les verrouiller après le repas de midi. Nous troquons donc notre programme de fin de journée pour une soirée réparation. Heureusement, Mike-gyver est là pour sauver les meubles !
Pour terminer la soirée sur une touche locale, nous nous régalons de quelques Ćevapčići (petits rouleaux de viande mélangée avec des épices) achetés sur la route.
Parc naturel de Plitvice et premiers kilomètres en Bosnie – 31.03.2018
Nous nous réveillons au cœur des forêts de la Croatie pour la visite du parc naturel de Plitvice et de ses lacs. Équipés en mode « un gars, une fille », nous partons affronter la pluie battante et les cars de touristes asiatiques dans nos ponchos bleu et rose.
Bien que la nature soit encore endormie et le temps maussade, le spectacle est magnifique. On s’imagine volontiers ce qu’elle aurait à offrir sous les floraisons du printemps ou la chlorophylle de l’été. Nous parcourons les passerelles en bois qui traversent les différents lacs et découvrons les multiples cascades et plans d’eau turquoise.
Trempés mais heureux, nous retrouvons Antares qui nous mène hors de Croatie, en terre bosniaque, où une longue journée de route nous attend. Ici pas ou peu de touristes, on ne croise d’ailleurs guerre de plaques étrangères sur la route. Pourtant le pays est charmant, avec ses prairies vallonnées, ses maisons qui semblent avoir été posées aléatoirement dans la campagne, sans règle urbanistique particulière, dans une architecture simple et souvent colorée. Seules les mosquées et leurs minarets, disséminées au gré des villages, marquent ci-et-là le paysage. Il reste ici aussi quelques signes distinctifs des années de guerre, le pays peine à se relever, on reconstruit, on retape, on rénove, lentement.
C’est d’ailleurs contemplatifs de cette balade champêtre et concentrés sur les routes quelque peu cabossées, que nous perdons le cap. Un panneau nous indique « Zagreb » ?!? On se rend compte qu’on est à la frontière croate et qu’on tourne en rond depuis une centaine de kilomètres, soit environ depuis 2h30. Pas le choix, il nous faut rebrousser chemin et longer Una, une des principales rivières de Bosnie. Mer d’huile par endroit, cascades et rapides parfois, splendide, elle nous accompagne sur plusieurs dizaines de kilomètres. On poursuit notre route jusqu’à Banja Luka où une station-service on nous offre l’hospitalité pour la nuit.