Frontiere Inde-Nepal
Du chaos au retour à la normale – 21.04.2019
Nous voilà au Népal après un passage de douane différent de ceux que nous avons vécus jusqu'à présent.
La route pour se rendre à Banbasa est très étroite, à peine assez large pour Antares, tellement étroite en fait que nous nous arrêtons pour vérifier que nous ne nous sommes pas trompés de route.
Un homme en uniforme nous arrête pour encaisser 35 roupies indiennes, taxe d'autorisation d'emprunt du pont en amont, ce qui vient nous confirmer l'exactitude de notre tracé.
Après la traversée de ce dernier se situe le premier poste de la douane sortante indienne. Les deux établissements, le premier pour le tampon des passeports et le second pour celui des carnets de passage, sont très sommaires et n'ont rien à voir avec l'imposante structure de la douane d'Attari . Ici, pas tant de chichis, les démarches sont simples et rapides, et nous reprenons rapidement notre chemin.
Puis nous atteignons une série de petites échoppes qui s'égrènent le long de la route dans la partie nomansland. C'est assez inhabituel. Les douanes sont d'habitude plutôt solennelles et très proches l'une de l'autre. Autre fait remarquable, le va-et-vient des personnes entre l'Inde et le Népal en voiture, vélo, moto ou à pied, sans contrôle particulier de la part des autorités.
On se croirait presque au marché, quand, au milieu de la multitude des enseignes, nous percevons celle de l'Immigration Center de Gadda Chauki à notre gauche.
Deux hommes sympathiques sont attablés à un bureau quasi à l'air libre. Ici, nous faisons établir notre visa : nous avons le choix entre 15, 30 ou 90 jours. Nous optons pour le plus long séjour. Les passeports sont tamponnés dans la foulée. Nous procédons aussi au change de quelques euros, le taux pratiqué étant celui du taux du jour.
Et voilà, après ces trois étapes en une effectuées, nous nous apprêtons à aller au guichet pour les carnets de passage lorsque nous faisons la connaissance d'Alberto, un espagnol, en route pour Delhi. Nous échangeons quelques mots en français – que c'est agréable –, pendant que Lahana fait la connaissance de son nouvel environnement népalais : chiens, chats et buffles. Oui, oui, nous sommes toujours à la douane... Il nous en faudrait plus de similaires à celles-là. Que c'est décontracté ^^ Nous faisons nos adieux à Alberto et lui souhaitons bonne continuation.
Quelques mètres plus loin, c'est une nouvelle taxe routière de 200 roupies népalaises qui nous attend, juste avant le minuscule guichet des carnets de passage : un bâtiment de 12 m2 dans lequel travaillent trois employés. En deux temps, trois mouvements, notre cas est réglé, no question asked!
Et puis tout à coup, nous réalisons... plus de klaxons à tout-va, plus de magasins directement sur rue, des priorités respectées, de l'amabilité, de la gentillesse, du savoir-vivre et surtout... plus de selfies !!! Le retour aux bonnes manières, tout simplement ! Et là, tout le stress cumulé de ces derniers jours s'envole d'un coup ! Welcome to Nepal !