Kamenari, Kotor, Vrmac et Lovcen
Agape – chez Devla et Huso – 23-27.04.2018
On retrouve Devla et Huso à Kamenari au Monténégro qui nous ont chaleureusement été recommandés par Ivanka. C’est le parcours du combattant pour rejoindre leur maison, le chemin le plus escarpé qu’il nous ait été donné de suivre jusqu’à présent !
Nous n’avons pas de mots pour exprimer notre gratitude envers eux. Ils nous ont reçu chez eux à bras ouverts. Devla et Huso sont natifs de Sarajevo. Les décrire reviendrait à parler de la guerre de Yougoslavie qu’ils ont vécu avec leurs enfants au cœur même de Sarajevo ; des pertes humaines, matérielles et financières auxquelles ils ont dû faire face pendant et après cette guerre ; de la maladie incurable de Devla, de sa rencontre avec Dieu et du miracle qui en suivit et qui lui apporta une rémission de ses symptômes ; une foi grandissante et une mission d’évangélisation ; la création d’« Agape », un centre de prière au Monténégro qui reçoit des groupes de tout horizon pour des séminaires sur la foi ; et enfin, de l’amour à profusion, que nous avons vécu et partagé avec eux durant ces quelques jours. Il y aurait encore beaucoup à dire, en fait, de quoi écrire un bouquin, sur la vie incroyable de ces deux personnages que nous remercions du fond du cœur et à qui nous souhaitons beaucoup de succès dans leur mission !
Kamenari – 24.04.2018
Aujourd’hui, Huso s’en va pour quelques jours à Sarajevo, laissant Devla seule à la maison. Nous avions prévu de repartir mais leur cordial et bienveillant accueil nous convainc de rester quelques jours de plus et Huso a l’air d’être rassuré de nous savoir auprès d’elle.
Après un déjeuner commun, une photo de circonstance et nos adieux à Huso, on prend un peu de hauteur sur les recommandations de Devla pour une marche de deux heures afin de découvrir un petit village abandonné où seule une habitation est encore occupée par des bergers. Ils y vivent en quasi autarcie avec leurs bêtes et leurs jardins. C’est étonnant de vivre au milieu des ruines et pourtant... avec ses aménagements en terrasse au milieu des oliviers centenaires et sa vue sur les bouches de Kotor, le village fantôme a son charme.
Kotor – 25.04.2018
À la vue de la difficulté d’accès à la maison de Devla et Huso, nous allons éviter de déplacer inutilement Antares et décidons d’utiliser la moto. Le temps est clément et les routes sont de toute façon plus propices aux deux roues.
Au bout de la baie du même nom et tapie entre les montagnes et la mer se trouve la ville de Kotor. Elle est notre premier arrêt de la journée. Elle ressemble à une petite Dubrovnik avec ses maisons de pierres construites à l’intérieur des remparts mais elle est plus charmante et moins rigoureuse dans son architecture : on ne retrouve pas d’alignement strict des maisons sur rue, au contraire, les ruelles s’enchaînent dans un méli-mélo labyrinthique et c’est ce qui, à notre avis, lui donne tant d’élégance. Nous renonçons à payer les 8€ chacun pour monter au sommet des remparts et ne nous attardons pas trop longtemps car un paquebot est amarré au port et la petite ville grouille sous le flot des touristes.
Fort Vrmac – 25-26.04.2018
C’est complètement par hasard qu’on tombe sur ce fort alors que Mike prend une route au petit bonheur la chance. Ici nous sommes les seuls touristes et rien que l’idée nous séduit. Par contre, le fort est abandonné et nous ne sommes de ce fait pas équipés pour le visiter. Nous revenons le lendemain, pourvus de lampes-torches et constatons avec étonnement l’état de conservation excellent du bâtiment. Pourquoi n’est-il pas exploité à des fins touristiques ? Tant mieux pour nous ! Wikipedia nous apprend qu’il s’agit d’une forteresse de l’Empire Austro-Hongroise, construite entre 1894 et 1897 et qui servit notamment durant la Première Guerre Mondiale. Elle a été réparée suite aux bombardements, puis abandonnée après une période d’occupation par les troupes yougoslaves.
Lovćen et mausolée de Njegoš – 25.04.2018
Nous empruntons ensuite la route de Kotor au Lovćen. La Serpentine, comme l’appellent les Monténégrins, est une route à lacets et est définitivement à sillonner à moto ! On parcourt les 1000 m de dénivelé qui nous séparent du sommet de la Montagne noire (Mont Lovćen), passant de la mer à la neige, avec à chaque virage un panorama incroyable sur Kotor et sa baie. Au sommet se dresse un tombeau, celui de Petar II Petrović-Njegoš, un prince-évêque du XIXe siècle. Il est gardé par deux cariatides de marbre de plus de 4 mètres de hauteur aux effigies de sa mère et de sa sœur. A l’intérieur de la chapelle, sous une voûte d’or, se trouve une statue de 28 tonnes de Njegoš et d’un aigle aux ailes déployées. Il faut gravir les 461 marches à travers un tunnel pour y accéder et de là s’ouvre à nos yeux une vue à 360° sur le Monténégro, jusqu’à Albanie, sur la mer Adriatique jusqu’à l’Italie ainsi que sur les bouches de Kotor.