Albanie

Rencontre albanaise a la plage Dhrale

Carole & Mike

5 mai 2018

Amis Dhrale

Plage Dhrale – 04-05.05.2018

On fait route jusqu’au parc national de Llogara en longeant la côte d’abord puis en prenant de la hauteur, au milieu des pinèdes, jusqu’au col du même nom à 1027 m. Il ne fait pas spécialement beau mais entre les nuages, on devine en contrebas la plage Drahle d’un bleu turquoise. Nous venons de trouver notre emplacement pour la nuit !

Nous rencontrons Ilir et sa famille sur la plage où il tient un petit bar sans prétention. Le lieu est assez atypique. La plage est magnifique mais à part la famille et un couple d’Allemands avec leur camping-car, il n’y a absolument personne. Nous essayons de comprendre...

Nous apprenons qu’un complexe, que dis-je, un village entier, sort de terre à quelques deux cent mètres de là, propriété d’un même promoteur et fonctionnaire de l’Etat. Pour ce faire, et grâce à la corruption qui règne dans le pays, tous les petits commerçants qui vivaient avant de la plage ont été forcés de quitter les lieux à coup de bulldozers et sans préavis. Ils ont tout perdu, tout comme Ilir et son magnifique restaurant aménagé à l’intérieur d’une grotte donnant directement sur la plage : un business florissant qu’il espérait remettre à son fils. Aujourd’hui c’est à coup de récup’ qu’il fait tenir les parois et le toit de son bar et qu’il fournit quelques plats aux ouvriers et connaissances du coin. « Plus personne ne vient. Avant la plage était pleine. Ils ont tout démoli. », comme en témoigne encore les photos que l’on trouve sur Google Maps. Une bien triste réalité qui montre que les influences du régime communiste sont encore très ancrées dans les mentalités du pays.

Quoi qu’il en soit, nous passons un moment sympathique avec nos nouveaux compagnons et continuons notre route le lendemain en direction de la Grèce en longeant la côte ionienne qui nous offre encore quelques beaux paysages. Nous passons la frontière alors qu’il fait déjà nuit où il nous faut justifier notre cave à vin… Le douanier sourit, c’est bon signe et on achève notre journée avec les quelques kilomètres qui nous séparent d’Igoumenitsa où nous prendrons le lendemain le ferry pour l’île de Corfou.

 
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