Tuz Golu et Cappadoce
Sur la route – 21.07.2018
La route nous propose des paysages aussi vastes et variés que montagnes, plaines sans fin, ou champs à perte de vue. Parfois les régions sont fraîches et humides, parfois chaudes et sèches.
Tuz Gölü – 21-22.07.2018
Non loin de notre itinéraire, il y a Tuz Gölü, ce qui veut dire « lac salé ». Il fait 1'600 km2. Il n’en fallait pas beaucoup plus pour éveiller notre curiosité et faire un détour. Nous sommes contents de cet heureux hasard qui nous fait découvrir encore une facette de cette incroyable Turquie. Les images parlent d’elles-mêmes…
Derniers kilomètres avant la Cappadoce – 22.07.2018
Quelques kilomètres encore nous séparent de notre prochaine halte, nous dévoilant champs après champs, à perte de vue. C’est beau et étonnant, car il faut aux agriculteurs des heures de route pour les atteindre. Nous n’apercevons en effet aucune ferme ni aucun entrepôt à l’horizon. De temps en temps, on croise un camion (sur-)chargé de la récolte en cours. Nous ne constatons que de rares systèmes d’arrosage. Les quelques tracteurs croisés sont rudimentaires : rien à voir avec les machines ultramodernes qu’utilisent nos agriculteurs suisses, et pourtant les champs à récolter font des dizaines d’hectares. Seuls quelques cours d’eau offrent un peu de verdure au milieu de ces paysage arides.
Cappadoce – 22-25.07.2018
On arrive enfin en Cappadoce !
Nous comprenons rapidement l'engouement que cette région suscite. Comment la décrire ? Avec ses cheminées de fée et ses constructions troglodytes, il n'y a tout simplement pas de mots... Et toutes les photos du monde ne rendront pas ce que ces paysages offrent aux yeux. C'est juste magique !
Nous atteignons notre spot pour la nuit. Un point culminant de la Red Valley, loin des quads et des touristes, seuls au monde avec un des panoramas les plus époustouflants qui soit.
À 5h, le réveil sonne. Il est un spectacle à ne pas manquer : celui du décollage des ballons. Ce sont près d'une centaine de montgolfières qui vont, une heure durant, envahir le ciel de Cappadoce. Il y en a tellement et partout qu'il nous est difficile de les photographier. Notre "terrasse" nous offre probablement le meilleur point de vue sur ce ballet envoûtant au lever du jour. Notre spot idéal nous fait même renoncer à prendre part au vol lui-même. Il faut tout de même compter près de 150€ pour voir le lever du soleil de la nacelle.
Un peu plus tard dans la matinée, c'est la grosse tuile ! Alors que Mike effectue un vol avec le drone, celui-ci s'écrase au milieu du relief accidenté. Pour notre première journée en Cappadoce, on part donc en expédition "sauvetage" pour essayer de le retrouver. Malgré des recherches infructueuses, des jambes lacérées par les ronces, et quelques sueurs froides, l'aventure nous aura amenée à des endroits que nous n'aurions jamais visités autrement, rapportant quelques clichés authentiques et non conventionnels, dont ceux de ces couloirs troglodytes à flanc de montagne, ou de ces chambres et escaliers creusés dans la roche qui sont dans d'autres circonstances difficilement accessibles ou visitables.
Entre déception et émerveillement, nous retrouvons Antares et faisons la connaissance d'un couple de Hollandais Saskia et Feico, voyageant en Toyota Landcruiser, ainsi que de Sven, un motard allemand, qui eux aussi, se sont installés pour la nuit non loin de nous. Nous partageons ensemble le repas du soir et échangeons nos expériences de voyage et conseils pour la suite de nos routes respectives.
Le lendemain, et toujours frustrés par la perte du drone, nous décidons de partir visiter les autres merveilles de la région. L'Open Air Museum de Göreme montre d'excellents exemples de monastères troglodytes célébrant le Christ.
Les villages de Göreme, Uçhisar, Çavuşin et Ortahişar sont construits autour des cheminées de fée et certaines maisons occupent même encore les anciennes chambres creusées, en tirant profit du caractère unique des lieux, utilisés comme établissement public ou tout simplement en profitant de leur fraîcheur comme dépôt ou cave.
À Paşabağ, on trouve aussi un modèle XXL des "pyramides d'Euseigne"...
Kaymakli – 24.07.2018
En fin de journée, nous quittons les paysages de Cappadoce pour la ville de Kaymakli où se trouve une des plus grosses cités souterraines de la Turquie, la seconde en taille après Derinkuyu. Elle pouvait accueillir environ 5'000 personnes qui y trouvaient refuge en temps de guerre, notamment les Paléochrétiens qui fuyaient l'oppression. Chaque famille avait une chambre plus ou moins grande, dotée de pièces secondaires pour les familles les plus riches. On y trouvait aussi des pièces communes, des chapelles et des secteurs réservés à l'inhumation des morts que l'on momifiait pour des questions de santé publique. Le tout est relié par une série de couloirs qu'on pouvait barricader à l'aide de pierres qu'on roulait devant les entrées. La population pouvait y vivre jusqu’à six mois, les assaillants évitant la rudesse de l’hiver dans la région.
Fin de Cappadoce – 25.07.2018
Le lendemain matin, il nous est impensable de quitter la région sans essayer une nouvelle recherche du drone. Nous revenons donc sur nos pas pour une dernière fouille de la zone de crash. Et là, après un moment infructueux, caché derrière un rocher... un drone entier, à peine griffé, après une chute de près de quinze mètres, et un Mike tout sourire et soulagé, prêt à reprendre la route pour de nouvelles aventures !