Géorgie, Turquie

Complications mecaniques

Carole

10 août 2018

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Tbilissi – 06.08.2018

A notre retour de David Garedja, à la hauteur de la capitale, Tbilissi, Mike n’arrive que difficilement à passer la quatrième vitesse. La boîte fait un bruit plutôt désagréable et pas très réjouissant. Comme il y a un garage M.A.N. à seulement dix minutes, on décide de s’y rendre.

L’atelier nous informe qu’il ne pourra pas nous prendre en charge avant le vendredi alors que nous ne sommes que lundi. Ensuite, il faudra sûrement commander des pièces et attendre leur livraison. C’est embêtant…

Nous avons plusieurs impératifs :

  1. Il faut retourner à Trabzon. Le Consul nous a appelé pour nous informer que la nouvelle demande de visas iraniens a été validée (voir Kayseri, Sivas et Trabzon ). Youpi, nous sommes ravis !
  2. Il ne faut pas perdre de vue la longue route qui nous attend jusqu’en Mongolie. Il faut absolument y être avant l’hiver et les premières neiges.

Nous tentons un deuxième garage poids lourds dans la région. Ils peuvent faire le contrôle de la boîte le lendemain mais la commande des pièces prendra elle aussi trois à cinq jours… Le camion ne sera donc pas prêt avant la semaine suivante. Que faire ?...

Nous décidons à regret d’écourter notre séjour géorgien avec un retour en terre turque, de forcer le destin en espérant que la boîte tienne jusqu’à Trabzon en évitant la quatrième vitesse, et d’y être pour le lendemain matin dans l’espoir d’une réparation avant le week-end. Les Turcs se sont montrés à la hauteur des défis à relever jusqu’à présent, nous comptons sur notre bonne étoile pour qu’il en soit cette fois encore ainsi.

De Tbilissi à Trabzon, il y a 600 kilomètres. Les vitesses nous lâchent les unes après les autres et à cinquante kilomètres de la frontière, il ne nous reste plus que la deuxième. Nous roulons à 40 km/h et la boîte siffle et fait un bruit monstrueux. Mike soupçonne une fuite d’huile mais nous n’avons rien pu constater pendant la journée et maintenant il fait nuit.

Nous arrivons à la frontière à 2h du matin et par chance, il ne nous faudra cette fois qu’une petite heure pour la franchir. Encore quelques kilomètres avant d’atteindre péniblement une aire d’État pour la pesée des camions et c’est la panne ! Nous sommes à 150 kilomètres de notre destination… Il est 3h30 du matin.

 

 

Quelque part entre la frontière turco-géorgienne et Trabzon – 07.08.2018

Mardi, à la première heure, nous prenons contact avec Fatma, la nièce d’Halil qui nous avait grandement dépanné à Izmir (voir Troie, Bergama et Izmir et Comme à la maison ). Nous lui expliquons en anglais la situation pour qu’elle puisse la communiquer à son oncle. A peine une heure plus tard, un ami de la famille, Selahattin, en vacances dans le secteur, débarque sur l’aire de pesée. Il appelle Halil et lui fait un résumé des dégâts. Il nous confirme qu’une équipe M.A.N. de Trabzon est en route et qu’elle devrait être là dans la matinée. C’est du rapide !

Les employés d’État nous invitent pour le thé et plus tard pour partager avec eux le repas de midi. Que dire… Nous sommes une fois de plus émus de leur hospitalité.

Comme promis, une équipe de dépannage arrive en fin de matinée, dont un des patrons lui-même ! Après un diagnostic, elle nous confirme qu’une pièce est endommagée à l’intérieur de la boîte à vitesse. Elle a provoqué une microfissure du carter créant effectivement une fuite d’huile. La conséquence fâcheuse en est une surchauffe importante des composants et leur altération définitive : il faut remplacer la totalité de la boîte à vitesse. La tuile ! Surtout en sachant que si on l’avait fait réparer à Tbilissi, l’opération aurait été simple et peu coûteuse !!!

Les ouvriers démontent les pièces défectueuses sur place et repartent à Trabzon. M.A.N. a heureusement pour nous une boîte d’occasion qu’ils viendront monter le lendemain. Les Turcs ne nous déçoivent pas : rapidité et efficacité !

Le soir venu, on tape à notre porte. C’est Selahattin qui est de retour avec le souper ! Quelle heureuse surprise ! Et quelle gentillesse !

 

 

Trabzon / Garage M.A.N. – 08.08.2018

Mercredi, Antares ronronne à nouveau, suffisamment en tout cas pour le conduire jusqu’à Trabzon pour un contrôle au garage.

Pendant que les ouvriers s’activent autour de la mécanique de notre bolide, un des patrons du garage nous propose de nous accompagner au consulat d’Iran où le Consul nous accueille avec le sourire malgré que les heures d’ouverture des guichets soient largement dépassées. Une demi-heure plus tard, nous repartons enfin avec le fameux sésame ! On ne nous aura finalement rien demandé de plus que nos codes via le site https://e_visa.mfa.ir/en/, nos photos passeport (me concernant, sans le voile) et 75 € par passeport (pour une demande en express). Encore un grand merci à Ahmad pour son amabilité et sa démarche en notre faveur !

Après cette bonne nouvelle, une un peu moins réjouissante nous attend au garage. Les ouvriers ont découvert une autre pièce endommagée : l’attache pour les lames de suspension. Elle doit être changée immédiatement car elle pourrait facilement rompre à cause de son usure avancée, ce qui aurait à nouveau comme conséquence de déplaisants dommages mécaniques. 

Soit, nous n’avons pas le choix. Nous passons donc la nuit sur le parking. La pièce sera remplacée le lendemain matin.

Trabzon / Garage M.A.N. – 09.08.2018

Jeudi dans la matinée, nous remercions le garage et quittons Trabzon. Après cinq kilomètres, on constate que la quatrième vitesse ne reste pas engagée… Désolation et consternation se lisent sur notre visage… On fait demi-tour et on revient sur nos pas. Nouveau contrôle de la part de M.A.N. qui redémonte la totalité de la boîte à vitesse !

Mike en profite pour demander le remplacement du démarreur, que nous avons en stock.

Nous passons une deuxième nuit sur le parking ! Petit clin d’œil d’ailleurs à l’établissement public situé à côté du garage, qui nous a accueilli non pas comme des clients, mais comme des amis !

 

 

Départ de Trabzon, direction Iran – 10.08.2018

Vendredi, l’heure est à la virée de contrôle avec un des patrons du garage. Tout semble aller pour le mieux. Nous remercions chaleureusement le garage Turman. Ce n’est pas encore le week-end. Antares est réparé et nous sommes repartis. Pari gagné de ce côté-là ! Dommage que la plaisanterie nous ait coûté près de CHF 3’000.- !!!!

 
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