Phnom Penh
En route pour la capitale – 14.10.2019
La journée commence dans la bonne humeur alors que le gérant de la station-service met à notre disposition de l’eau pour le remplissage de nos réservoirs ainsi que kärcher et brosse pour le lavage de nos véhicules.
Les routes s’améliorent à l’approche de la capitale. Les palmiers font place aux buildings alors que nous suivons nos copains YAKA (voir Kampot et Kep ) jusqu’aux portes de la ville.
Il nous est difficile de parquer nos bolides. Entre demandes animées auprès des gros complexes hôteliers et leurs parcs géants qui nous refusent systématiquement la nuitée si nous ne prenons pas une chambre dans l’établissement, et les routes et parkings surchargés de Phnom Penh, souvent inaccessibles en largeur et/ou en hauteur, c’est finalement au Wat Botum Park que nous élisons domicile pour notre première nuit dans la cité. C’est alors que commence la chasse au visa thaïlandais.
Selon les accords entre la Suisse et la Thaïlande, nous sommes autorisés à deux passages annuels de frontière terrestre avec l’obtention de permission de séjour. Ayant atteint nos quotas, nous n’avons actuellement pas d’autre choix que de demander l’obtention d’un visa pour y retourner. Nous avons réuni la veille nos documents et prenons un tuk-tuk pour nous rendre à l’ambassade de Thaïlande.
Bizarrement, nous arrivons devant des portes closes… Qu’avons-nous encore raté dans notre lecture sur les heures d’ouvertures… ? Ah oui, tiens, le dépôt des dossiers se fait en matinée, la récolte des visas, l’après-midi. Zut ! Demain c’est fête nationale avec le Commemoration Day of King’s Father. Espérons que les guichets soient ouverts !
Dépôt des dossiers pour demande de visa – 15.10.2019
Après une nuit chaude et bruyante au Wat Botum Park, nous retournons à l’ambassade de Thaïlande et sommes heureux de constater que l’établissement est bel et bien ouvert.
Royal Thai Embassy No. 196 Preah Norodom Blvd, Sangkat Tonle Bassac, Khan Chamkarmon, Phnom Penh
Horaires : lundi à vendredi
8h30-11h00 (demande de visa)
15h00-16h30 (récupération des visas)
http://www.thaiembassy.org/phnompenh/en/organize/7965
Pour l’obtention d’un visa de tourisme de 3 mois, on nous demande les documents suivants :
- le formulaire de demande de visa (à obtenir auprès de l’ambassade de Thaïlande ou à télécharger en ligne ) ;
- 1 photo passeport ;
- nos passeports ;
- une copie de nos permis de conduire suisse et internationaux ;
- une copie des cartes grises des véhicules ;
- un extrait du compte bancaire.
Le visa coûte 40 $ (les bahts ne sont pas acceptés) et n’est pas remboursable même en cas de rejet de la demande. Il donne droit à une entrée unique dans le pays pendant la durée de validité du visa et ce pour une durée de 60 jours maximum.
Les entrées multiples et les séjours de 6 mois ne sont autorisés que pour les Cambodgiens ou les résidents permanents au Cambodge.
Il faut 3 jours ouvrables (jour de la demande et jour de retrait inclus) pour l’obtention du sésame.
Et voilà, il ne nous reste plus qu’à patienter…
L’emplacement des véhicules est bruyant, sans ombre et sans accès à l’eau courante. Nous décidons de sortir du centre-ville et de trouver un endroit plus approprié après un passage à la laundry et un petit détour chez le coiffeur pour tous les garçons de la clique. La puce électronique de Lahana est contrôlée chez un vétérinaire du coin et dans la foulée pour nous assurer de son bon fonctionnement avant notre visite hivernale en Suisse prévue pour le début de l’année. Cette fois, elle fera partie du voyage !
Nos estomacs rassasiés, nous quittons Wat Botum Park avec Antares et la YAKAmobile et atterrissons dans un lieu tout à fait atypique : le parking d’un ancien bâtiment commercial. Ce n’est pas le lieu le plus charmant qui soit mais les véhicules sont à l’ombre, gardiennés, et il y a une douche et des toilettes publiques à proximité. Nous sommes aussi à deux pas d’un énorme mall à l’américaine et d’un parc aquatique. De quoi nous occuper pour ces 2 prochains jours !
Aeon 2 – 16.10.2019
Il faut vraiment être en voyage pour vivre ça : un petit déjeuner dressé entre les deux véhicules dans un parking couvert… On vend du rêve à tous les voyageurs j’en suis sûre. Et pourtant… c’est plutôt sympathique et pour le coup aussi hors du commun.
Nous profitons aussi de quelques coups de tournevis (ou de couteau suisse à la Mike-gyver) pour rafistoler notre phare avant droit.
C’est l’heure des festivités : parc aquatique pour les YAKA, mall et cinéma VIP pour nous et quel cinéma… Du jamais vu chez nous ! Ça valait bien le détour.
Visas en poche – 17.10.2019
Nous quittons notre rare emplacement pour retourner au centre-ville. Nous formons deux groupes : Sandrine et moi, nous nous rendons à l’ambassade de Thaïlande pour récupérer nos passeports et visas tandis que Mike et Raphaël courent les assurances pour tenter de dégoter une RC (third part liability) pour nos véhicules respectifs.
Au guichet de l’ambassade, Sandrine et moi jetons un œil dans le passeport. Les visas sont collés. Nous avons elle et moi les mêmes dates d’entrée et de sortie. Toutefois, Mike et moi avons un tampon « Void without prejudice » que les YAKA n’ont pas. Ça m’interpelle mais entre la course infructueuse aux assurances de Mike et Raphaël, l’agacement devant l’incapacité des employés à répondre à nos questions et leur refus de nous aider à trouver des solutions, j’oublie de le mentionner à Mike. Grossière erreur de ma part qui nous vaudra bien des complications. Affaire à suivre…
Nous comprenons après plusieurs recherches que pour s'assurer au Cambodge, il faut avoir un permis cambodgien (voir Frontière Thaïlande-Cambodge ). Les démarches sont plutôt simples et peu coûteuses mais notre voyage au Cambodge est de courte durée. Le permis provisoire est délivré en principe dès le lendemain de la demande mais il faut un mois pour l’obtention d’un permis définitif valable une année. A la vue de notre court séjour dans le pays, nous décidons de renoncer à nous assurer. Nous allons rouler prudemment et compter sur notre bonne étoile et le réflexe de nos chauffeurs respectifs pour que la route nous soit de bon augure.
Nous quittons donc Phnom Penh en fin d’après-midi en direction de Siem Reap. Nous regrettons un peu de ne pas avoir visité la ville qui a beaucoup à offrir. Les capitales sont toujours très contraignantes pour notre gros bolide et peu intéressantes pour la minette qui doit rester enfermée toute la journée dans une capsule surchauffée… Nous reviendrons !
Nous nous arrêtons près d’une station-service pour la nuit et profitons du restaurant annexé pour nous restaurer. Nous sommes au pays du sourire et nous en avons la preuve ici avec la gérante de l’établissement qui nous ouvre tout grand les portes de sa propre maison pour nous permettre de nous rafraîchir avant de retourner vers Antares pour la nuit.